Jardin botanique de Limbé

e jardin botanique de Limbé fut fondé par des allemands, sous la direction de Paul Preus en 1892. Il servit de centre d'essai et d'acclimatation pour l'introduction d'espèces exotiques destinées à la culture comme le café, le cacao, l'huile de palme, le latex, les bananes, le tek et la canne à sucre pour un approvisionnement à l'intérieur du Kamerun et dans les autres colonies allemandes. A son apogée, le jardin botanique de Limbé était considéré comme l'un des plus importants jardins botaniques tropicaux du monde.
Pour compléter les études, des parcelles d'expérimentation pour les espèces poussant en altitude comme le thé (camelia sinensis) ont été mises en place sur Buéa. Le jardin possédait alors un herbarium, des laboratoires, des salles de classe, un musée, une librairie et des logements pour le personnel. En 1920, les britanniques prirent la responsabilité du jardin. Celui-ci était géré par un superintendant du Royal Botanic Gardens de kew jusqu'au départ des britanniques en 1932. A partir de cette date, le jardin a été géré directement par du personnel camerounais jusqu'en 1958. Avec l’indépendance de l'Ouest du Cameroun acquise en 1961, la gestion du jardin botanique a été reprise par le gouvernement. Malgré les efforts de nombreuses personnes, le jardin n'a jamais cessé de décliner durant cette période.
En 1988, un partenariat britanico-camerounais a été initié, qui a amené à la rénovation et au développement du jardin. Avec des frontières redéfinies, le jardin compte aujourd'hui 48 ha (contre 200 à la fin du 19e siècle.). Et le rôle du jardin botanique de Limbé a évolué pour passer de l'expérimentation agricole à un rôle de conservation, d'éducation, de tourisme et de loisirs afin d'être en phase avec les besoins actuels. Aujourd'hui, il est d'une importance capitale dans le rôle d'attraction touristique de la région du Sud-Ouest après le Mont Cameroun.
Plantes médicinales de la collection vivante du jardin botanique de Limbé. Le jardin est divisé en plusieurs zones : plantes médicinales, mais aussi des arbres fruitiers et arbres destinés à l'exploitation du bois, espèces menacées, plantes agricoles, plantes ornementales. Cette collection a pour objet de mettre en valeur le lien entre les hommes et les plantes et de montrer des plantes pour l'humanité aussi bien que pour l'environnement. Le nombre et la diversité des plantes médicinales qui y poussent, reflète la grande diversité des plantes utilisées par les populations à travers l'Afrique.